Ezhil Sano

~ Pouvoir ~

Physique

Le jeune Sano s’étire tout en longueur, fin mais aléthique, son entrainement a élargi ses épaules pour qu’elles deviennent plus droites. Un poids plume que l’on suppose – tout juste celui de ses muscles – par rapport à sa taille. Les membres très longs vis-à-vis de sa cage thoracique, Ezhil n’est pas du genre à gesticuler de trop, ou sinon il aurait l’air d’un plat de spaghettis mouvant ( ou bien d’un poulpe, qui sait ).

Pourtant, quelques tics témoignent de la nervosité interne du brun, ses doigts – généralement gantés – qui s’agitent ou, plus particulier, un tremblement de sa paupière à l’œil droit quand l’énervement se fait sentir. Les traits aiguisés, presque doux, de ceux qui connaissent sa famille, ils sont capables d'affirmer qu’il est le portrait craché de sa mère – les cheveux plus courts –. Ces derniers, d’ailleurs, tombent en épaisses mèches ondulées noires sur sa nuque et couvrant une bonne partie de son visage ( mais hé, il parait que ça fait mystérieux ). Deux grands yeux sombres pendant qu’un petit nez et une bouche se perdent un peu sur son faciès, Ezhil est un homme typé à la peau brunie.

Sous ses vêtements longs, mais près du corps, à l’allure d’uniforme, se cachent quelques cicatrices. Certaines présentes sur les flancs, le dos, une au mollet, les plus impressionnantes se trouvent dans le creux de ses avant-bras, entre coupures et brûlures, à cause de la corde de son arc.

Ces dernières ont beau être témoins de sa maladresse d’autrefois, Ezhil possède à présent une gestuelle précise et posée, à la fois perfectionniste et empreinte d’une précaution presque tendre. Cela se sent aussi dans son habillement, correctement vêtu, comme s’il risquait de subir un examen à tout moment. Puis, lors de ses sorties, Sano se pare d’une cape bleue sombre qui couvre sa tête tout en ayant certains pans passants sur sa gorge et son visage, comme une écharpe. Avec lui, toujours une dague et un carquois, positionné à sa hanche, de flèches conventionnelles, une vingtaine, jamais plus.

Caractère

Si Ezhil est calme, il ne faut pas pourtant croire qu’il se trouve mou. Bien au contraire, le jeune homme est du type anxieux et, s’il ne fait pas part de toutes ses émotions au monde, c’est à la fois par pudeur, mais aussi pour une question de politesse. Sano a l’étiquette sévère, tant qu’on pourrait le considérer comme coincé. Ne jamais refuser un bon entrainement, préserver une discipline exemplaire et, surtout, préserver au plus possible un cadre courtois avec ses coéquipiers, sans pour autant tomber dans l’intime. Relativement refermé sur lui-même, le brun est meilleur auditeur que loquace et, sans avoir jamais su pourquoi, les gens autour de lui ont tendance à le considérer – trop facilement à son gout – comme un confident. C’est peut-être parce qu’il est trop poli, qu’il se retrouve ainsi à écouter patiemment les histoires personnelles des autres sans avoir son mot à dire et qu’on lui demande parfois même des conseils (pourquoi lui ?).

Ce désir de préserver distance raisonnable avec le monde qui l’entoure se sent même dans sa façon de se présenter. Le jeune homme se fait en effet naturellement appeler Sano, tout simplement, tant et si bien que peu connaissent son prénom et encore moins l’utilisent. Il éprouve un profond respect envers la cheffe actuelle des Équipés, si bien qu'il est aisé de penser que sa façon de se vêtir s'inspire de cette dernière. Le garçon est si raide de convenances qu’il doit se faire violence pour ne pas laisser tout éclater, parce que sage et mature, naturellement, il ne l’est pas. On pourrait même dire que son caractère tend à l’inverse, fort en émotions, oubliant de réfléchir, en particulier lorsqu’il s’agit de protéger des personnes qui lui sont chers, c’est une exigeante subordination qu’il lui aura fallu, sur plusieurs années, pour tempérer ses mœurs.

Comment fait-il donc pour relâcher cette pression qu’il s’inflige, tout d’abord, par de la méditation, des moments de calme qu’il se réserve autour d’un bon thé (Sano est peut-être même légèrement accro à cette boisson) ou pour prier, mais aussi, et c’est une passion qu’il préfère préserver secrète, le jeune homme est terriblement intéressé et renseigné au sujet des vêtements féminins, surtout de style lolita. Ce n’est bien évidemment pas pour lui, et, quand il voit une demoiselle habillée de cette façon avec bon gout, il lui est très difficile de garder contenance (après tout, c’est si beau et élégant). Et Sano est même capable de coudre.

En bref, Ezhil n’est pas aussi morne qu’il puisse le paraitre, cependant, s’il existe bien une chose remarquable qu’on ne peut lui retirer, c’est sa sainte dévotion. Croyant pratiquant depuis son plus jeune âge au sein de sa famille, la disparition de Lyos et des dieux n’ont pas fait trembler sa foi, bien au contraire. Le jeune homme est fermement assuré qu’il leur est arrivé quelque chose, avec raison et, en son cœur, il est certain que devenir plus fort et franchir les étapes du Dungeon lui permettra de comprendre ce qui s’est passé et, peut-être, de pouvoir même faire revenir les Dieux en leur monde.

Histoire

De nombreux affirment que les Dieux ont oublié ce monde.
Pour Sano, ce sont les gens qui ont oublié la Foi.

Pour lui qui a grandi dans leur minuscule maison rocheuse frappée par les tempêtes de sable, on apprend vite à être fort, on apprend vite à prier. La vie à Seto n’est pas pour les faibles, c’est un fait. Quand ce ne sont pas les grains du désert qui griffent l’épiderme sous la puissance du vent, c’est le soleil accablant qui fait tourner la tête et perdre les esprits. Sa mère était une Renforcée, et elle était capable de soulever son père, pourtant véritable masse de muscles, d’un seul bras. Ezhil n’en a rien pris, lui qui voulait suivre la voie de la première femme de sa vie et être aussi massif que son paternel dans le même temps. Gamin malingre dans les premières années de son existence, enfant frustré de ne pouvoir bouger comme son esprit le lui commandait. Cependant, dès que des bons jours survenaient, il était le premier debout, un peu fou à courir partout, avide d’en profiter. Sa mère leur racontait ses expéditions, Ezhil, les yeux pleins d’étoiles, dévorait ses paroles. Il rêvait de la suivre, de parcourir le terrible Dungeon, de porter les belles armures de cuir et d’écailles que fabriquait son père. Et ils ont tous prié, aussi stupide que cela puisse paraitre, ils ont tous prié pour que cela puisse arriver.
« T’as personne à qui parler. » qu’on faisait remarquer au garçon quand il fermait les yeux pour murmurer quelques paroles sacrées. « Lyos ne peut plus t’entendre. » « De toute manière, il est parti. » faisant sourde oreille envers ces égarés, Ezhil s’accrochait à ce que ses parents lui avaient enseigné.

Qu’il soit reconnaissant de la vie. Ne jamais oublier d’où il vient et de toujours remercier les dieux pour l’existence même de ce monde.
« Sans nous pour les prier, ils n’auraient plus aucune raison de revenir. »

Il n’était pas rare qu’Ezhil s’épuise en tentant de soulever des charges lourdes. Il espérait être touché par la grâce des dieux, être un Renforcé tout comme sa mère, être fort, pour que son père soit fier. L’enfant se vantait même de pouvoir entrer dans la Maison des Renforcés, un jour. Mais il se souviendra toujours de ce regard que lui avait lancé le vieux vendeur de babioles, assit en tailleur sur son tapis et enfoncé dans sa cape déchirée, pendant qu’il faisait mine de se battre en pleine rue lors d’un jeu. « Tu ne seras jamais de cette Maison. » et Ezhil s’était empourpré de colère. A l’époque, il était encore certain que le monde aurait besoin de lui, qu’il deviendrait un héros. Très vite, il apprit que les héros n’ont pas de tombe.

Sa mère ne rentra pas à la maison cette fois-là.
C’est probablement la première et seule fois que l’enfant vit son père essuyer des larmes. Ezhil ne comprenait pas, sa mère était la personne la plus forte qu’il connaissait, et puis, n’avait-elle pas des compagnons pour veiller sur elle ? L’homme lui expliqua que se garder en vie demande d’être fort, mais que de protéger les autres est plus difficile encore. Ezhil aurait cru qu’il s’en voulait, à ses paroles, alors que son père n’était pas présent lors de l’incident. Etait-ce parce qu’il considérait que ses armures n’avait pas suffi ? Ou bien parce qu’il aurait voulu être là pour elle ?
Avec le temps, la santé du garçon s’améliorait et il se décida à porter des sacs de sable tous les jours en montant et descendant le grand escalier de la ruelle. Au coin de celle-ci, se trouvait la boutique du marchand. Un jour, Ezhil le surprit en train de rire.
« Quoi ?? »
« Tu m’amuses petit. Ce n’est pas comme ça que tu deviendras fort. »
« Et qu’est-ce que vous en savez ? Vous êtes vieux et malade. »
Un nouveau rire du plus âgé qui faisait disparaitre ses yeux dans ses rides ressemblant à des vagues de papyrus froissé et il demanda au brun d’approcher. Méfiant, le Sano laissa tomber lourdement ses sacs de sable pendant que l’homme sortait un long objet enroulé dans un voile de tissu.
« J’ai ce qui te donnera de la puissance. N’aies pas peur et approche ta main. » Quand Ezhil s’exécuta avec curiosité, une lumière blanche sembla traverser le tissu et il se recula. « C’était quoi ça ? » « J’en étais sûr. » eu-t-il pour toute réponse. Puis, l’ancêtre déroula le vieux brocart pour dévoiler …un arc. Sano se retrouva consterné.
« Mais, je pourrais jamais protéger quelqu’un avec ça. » Et il se redressa. « C’est super hein, mais je m’en passerai. » qu’il fit en tournant les talons, mais la voix qui s’éleva dans son dos lui fit dresser les cheveux sur sa nuque sans qu’il sache pourquoi.

« Quand tu en auras assez de tes sacs ensablés, tu sais où me trouver. »
Peut-être parce qu’on fond de lui, Ezhil savait que le vieux avait raison.

La fois suivante, l’homme lui expliqua que cet arc était magique et qu’il ne se liait, et n’était capable de fonctionner, qu’avec de rares personnes au monde. Lui-même n’avait vu cet arc réagir avec quelqu’un auparavant, si ce n’était son propre maître. Et quand le marchand voulu lui faire démonstration de sa puissance, il se redressa en faisant tomber sa cape et Ezhil eut le souffle coupé de découvrir la musculature saillante que le vieil homme cachait, le torse gonflé et marqué de cicatrices au-dessus de son sarouel, comment aurait-il pu deviner qu’il était ainsi formé ?? Les flammes, vents, ronces et pointes glacées dansèrent sous ses yeux mais, lorsqu’Ezhil demanda à tenir l’arc, le marchand le stoppa en lui disant qu’il n’était pas prêt.
L’heure était alors à commencer un dur entrainement qui lui prendrait des années à perfectionner.

Il fallut tout d’abord contenir l’énergie débordante du garçon, lui qui était si dispersé. Ce fut long et, pendant ce temps, Ezhil était devenu l’apprenti de son propre père. Débutant par les armures de tissu, il était ensuite passé à celles de cuir, néanmoins, quelque chose le dérangeait. Il avait envie de faire ‘‘autre chose’’ avec tout ce tissu à portée. Il s’en rendrait compte plus tard. Avec le temps, Ezhil assimila la maitrise de lui-même qu’il possède à présent. Cependant, il était toujours incapable de faire apparaitre tous les éléments contenus dans l’arc et c’était bel et bien par chance qu’il avait découvert les flèches d’eau.
« Plus. Soit plus flexible. » Lui conseilla son maître, Ezhil eut du mal à comprendre. L’homme qui lui demandait tant de discipline depuis tout ce temps lui avisait de … se laisser aller ? C’était complètement insensé. Et pourtant, c’est grâce à ce conseil que le jeune adulte appréhenda la glace. « Soit flexible et ouvre ton esprit. » furent les derniers adages de son vieux maître, avant que ce dernier ne rende l’âme. C’était le moment pour Ezhil que de rejoindre une maison, que d’affronter les premiers dangers de l’aventure. Son père n’était pas d’accord, pour lui, Ezhil n’était pas prêt, était trop faible. Mais il quitta sa ville natale quand bien même. Son maître lui avait appris la modestie, ainsi que l’importance d’une équipe et le garçon était conscient qu’il y avait probablement une, ou des personnes, qu’il pourrait protéger, qui se trouvaient déjà au-devant du danger. Et, avec eux, il se confrontera aux étages du Dungeon, avec eux, il découvrira ce qui est arrivé aux dieux.

Cela faisait déjà longtemps que Sano ne voulait plus être un héros.
Il y a plus important à faire.

And u ?

Pseudo : Sano c'est court, Sano c'est cool

Age : 26 ans

Avatar : Arjuna - Fate Grand Order

Expérience rp : 13 ans

Comment as-tu connu le forum ? : via top-site