Mission [Rang F] Time to shine ! [Solo]

Le début d'une aventure, ce moment qui marque une vie, pour le meilleur ou pour le pire, non ce n'est pas d'un mariage que je parle. Quoique, la relation en question sera longue, périlleuse, des moments seront magnifiques, d'autres insoutenables. Cette aventure c'est celle entre le Dungeon et moi. Installé depuis même pas 1 semaine, je venais de terminé la formation la plus importante de ma vie, celle qui me permettrais de survivre dans cette aventure, enfin, si j'ai bien écouté mes formateurs.

Je pouvais maintenant la contempler pour de vrai, cette tour qui approchait les cieux, le lieu où se trouvait le Don de la Déesse, forcément au sommet, mais pour l'atteindre je devrais franchir chaque étage, terrasser chaque boss. J'avais tenté de chercher ma soeur avant d'entamer une expédition mais je ne pu la trouver, après trois années, je me demandais bien ce qu'elle avait fait, ce qu'elle était devenu et à mon tour je voulais lui montrer ce que je savais faire.

Je m'étais rendu au comptoir des missions afin de pourquoi pas commencer une aventure avec un objectif, et pourquoi pas accompagné, cependant il fallait croire que ce jour là était spécial, puisqu'il n'y avait quasiment rien. Le peu de missions à ma porté étaient d'un ennuie sans nom, des patates ? dans le Dungeon ? le monde me prenait-il pour une jambon ? Je ne pouvais m'empêcher de m'empoigner la poitrine en voyant que certains ne prenaient pas aux sérieux ce que vivait le petit pour-cent de la population.

C'était alors décidé, j'allais faire une visite du Dungeon moi-même sans l'aide de personne, il n'y aurait que moi, mon livre, et... une épée qui ne valait pas grand chose, que j'ai pu garder après avoir réalisé ma formation dans la maison des équipés. J'avais prévue en plus quelques provisions, pas de casser trois pattes à un canard, mais une bouteille d'eau et deux barres de sucre rapide, au cas où j'y resterais plusieurs heures.
Fière de moi, n'émanant que des ondes positives, je me rendis vers la tour, chantonnant un air, claquant les doigts d'une main, agitant l'autre en suivant le rythme de la mélodie, je m’apprêtais à découvrir le contraste de la vie d'aventurier.

Des combattants rodés qui se préparaient à prendre la route des étages supérieurs, d'autres rigolaient sur ce qu'il venait de terrasser. De l'autre côté on pouvait voir celui qui pleurait, celle qui se faisait soigner, le visage pâle, témoin d'une horreur qui hante les lieux depuis des siècles.  

Ces vives émotions, je ne pouvais les ignorer, elles ne me rendaient que plus fort encore, rappelant que prendre ceci pour un jeu serait fatal, quelque soit ma puissance. Cette porte vieille d'un temps oubliée, je pouvais la sentir, mystique aura venant tenter chacun des élus, et on embrasait tous notre curiosité et notre envie en l'ouvrant.

"Fais gaffe le nouveau, si ça dégénère barre toi le plus vite possible !"

Ce message venait d'un groupe qui festoyait, un baraqué qui me fit signe, une peinte de bière à la main, il ne tenait pas à avoir sa journée gâché surement, en tout cas je n'avais pas prévu de gâché la mienne.

"Je suis bien trop motivé pour mourir maintenant" lui dis-je avant de traverser la porte m'en allant pour le premier étage.

Ah merde, le gars qui s'est fait allumé par les ours m'avait dit la même chose. Espérons que celui-là ne revienne pas à l'intérieur d'une boîte.

J'avais lu des choses à propos de ce monde intérieur, un véritable univers qui se trouvait dans la tour. Une fois la porte passée, on en vient à se demander si ce qu'on a traversé était vraiment la porte d'une tour. Un ciel, végétation, des sortes de îlots qui flottaient, rattachés par des ponts de bois qui n’inspiraient pas du tout la confiance, je me retrouvais à l'étage 1 du Dungeon. Les sentiments se mélangeaient, ne formant qu'un amas d'énergies positives, joie, appréhension, euphorie, je m'étais laissé emporté par tout cela, levant les bras en l'air, criant ma passion les poings serrés, il n'y avait pas de discrétion. N'importe qui ou quoi aurait pu me neutraliser en un instant tellement j'avais l'esprit ailleurs, zéro concentration, jusqu'au moment où je me rendis compte où j'étais. Après cinq minutes, je me rappelai que Dungeon signifie aussi danger, et à cela me vint un sursaut de peur quant aux potentielles conséquences de mes actions, cependant j'observai que personne était, humain comme bête.

C'était l'étage 1, même si c'était l'endroit le moins dangereux de ce monde interne, il devait y avoir de l'action, pourtant rien à l'horizon, si ce n'est des cadavres de sangliers qui jonchaient le sol à certains endroits. Je venais surement de joindre une zone qui venait d'être nettoyer, était-ce les types de l'entré, ou bien des gens encore présents ? Il y avait plusieurs moyens de le savoir mais je préférais celui où je devais rester dans le Dungeon et explorer. Je pu observer à l'abri de tout danger à quel point le premier palier était beau, dans un sens ce côté nature du décor faisait penser à ressemblance avec notre monde, comme si Lyos voulait nous dire qu'ici c'était encore un peu comme le monde extérieur. L'impression d'être dehors était troublante, je me demandais si la possibilité d'avancer par les airs était un moyen efficace, puisque cette possibilité n'a été que très peu mentionner par tous, après plus de 1000 ans d'existence avoir si peu d'informations à ce sujet ne veut dire qu'une chose : mauvaise idée.

Je soupirais à l'idée de ne rien rencontrer, pas de danger, et encore moins l'inverse, je pris donc le choix de gravir le deuxième étage avant de croiser un individu. Enfin, quelqu'un, c'était pas trop tôt ! Même si ce gars semblait un poil loufoque, en effet dans son apparence de rôdeur pauvre, il contait des sen qui étaient dans un petit sac, mais il s'arrêta lorsqu'il me vît. Le sourire en coin, il pouvait pas faire semblant de ne pas vouloir m'entourlouper, il avait la gueule de l'arnaqueur, vous savez ce gars louche qui rode à l'extérieur des tavernes ? J'avais en face de moi un exemple bien précis de ce cliché.

Salut à toi jeune confrère, tu sembles avoir la forme. Commença t-il, en prenant bien appuis sur ses deux jambes, je pouvais sentir le coup, il préparait son texte, j'avais une confiance tellement négative envers ces gens là, et j'étais peut-être dans le faux depuis le début mais que voulez-vous je suis mon instinct, et là il me disait que ce gars c'était pas une bonne idée de lui donner une discussion avec ma personne. D'un simple hochement de tête agrémenté par une demi levé de main en guise de salutation gênée, je continuai ma route. Mais si seulement ça pouvait se terminer ainsi, cela aurait été trop beau, mais non, il a fallu que ça dégénère. Il devait avoir mal pris le coup de la réponse silencieuse puisqu'il rétorqua amèrement.

Ah ouai ?! Ca veut pas répondre lopette ? Les rumeurs ça va vite dans ce milieu, je peux facilement dire que t'es un moins que rien qui est ne fait que pleurer à la vu du danger. Qui plus est tu ne sembles pas des plus forts avec ton épée de pauvre, le gars à qui t'as voler les vêtements n'avait pas d'armes ?

Non mais QUOIIII ? Moi une poule mouillée, et en plus voleur ?! Il ne savait pas qu'en terme d'argent, il valait mieux ne pas trop me chercher, ma famille étant l'une des plus riches, peu de gens pouvaient avoir le niveau à ce petit jeu. Je me retournai, le regard colérique après ces accusations futiles mais qui m'avaient atteints en plein dans mon ego. Il releva alors sa cape de rôdeur pour laisser apparaître une tenue chic avec son arbalète orné d'or, un autre fils à papa, évidemment, et il baissa sa capuche pour montrer sa face de blondinet à la mèche aussi insupportable que sa personne.

Je m'appelle Suko Yasutake, un aventurier de rang F, normal je viens de débuter, mais ça va très vite changer vu comment je ratisse cette zone. Que dirais-tu de me montrer si t'es un peu plus qu'un guignol en manteau trop cher pour toi ou juste une victime.

Je t'écoute ! Mon sang n'avait fait qu'un tour, je savais ce que je pensais de lui juste avant, j'aurais pu ignorer et partir, mais impossible. C'était non négociable, il faisait le fier mais moi aussi j'étais un fier, et on me l'a fait pas comme ça.

Le principe est simple, en 1 heure, celui qui tue le plus de bestioles gagne reçoit une somme de sen alléchante venant de l'autre, t'as de la chance dans l'histoire je vais être perdant. Disait-il en recoiffant sa mèche et léger rire moqueur venait terminer sa phrase, il n'en fallait pas plus pour me faire accepter le duel.

Très bien, mon nom est Gabriel Regalys, et j'accepte ton duel.

Il lança alors le décompte via une horloge en sa possession, il avait tout prévue le bougre. Je partis alors dans la direction d'un pont qui venait de se former, celui-là j'étais sûr de le prendre, ma fougue l'emportait sur la crainte de tomber. Ce duel, j'avais pas envie de le perdre.

J'étais parti comme une balle... ou plutôt comme une flèche qui va très très vite. Bravant le pont, j'atteignis le deuxième étage, qui avait déjà une autre allure c'était plus...vivant. A peine les pieds sur de la terre ferme que je fis la rencontre d'un sanglier, ça tombe c'était mon objectif d'en trouver. Je voulais faire mes preuves, tellement d'idées traversaient mon esprit pour savoir comment lui porter un coup fatal sans me blesser, sauter sur sa tête et lui planter ma lame ? Ou alors esquiver sur le côté et lui ouvrir le ventre ? Lui transpercer la face ? Je ne savais pas quoi faire, mais je devais faire vite car perdu dans mes pensées, je ne vis pas que celui-ci me chargea à vive allure. Il s'approchait si vite que j'en perdis mes moyens, je remarquai que je n'avais même pas dégainer mon arme, étais-je le dernier des abrutis ? J'espérais quoi à faire le ténor une bête, il était hors de question d'utiliser mon pouvoir maintenant, c'était se brûler les ailes et puis surtout j'en avais encore moins le temps.
Je réussis à avoir mon épée en main, mais j'avais plus le choix, la bête arrivant, je fis une roulade sur le côté pour éviter la charge, le sanglier lui se retrouva alors sur le pont. L'idée me vint directement, je me relevai de vive allure et coupai les cordes qui retenaient le pont, voyant la bête sombrer dans les méandres de la tour, et de un.

Un coup d’œil rapide sur mon adversaire et je remarquai qu'il était habitué à son jeu. Il avait tiré deux fois dans la tête de ses victimes, il ne semblait pas préoccupé par le danger, du moins c'est ce que montrait son ego, mais je venais de commencer. Ma joie de vaincre mon premier monstre était légèrement masqué par ma concentration, mais je chantonnais quand même extériorisant ma joie.
J'avançais alors un peu plus vers le centre de l'étage, mais les bruits de déplacements se faisaient entendre. Je m'approchais de l'entré d'une forêt et dans les feuillages apparut un autre sanglier, et cette fois pas de vide pour m'aider c'était un face-à-face à l'ancienne.

L'avantage avec les sangliers, c'est que niveau attaque il n'y a pas trop d'innovation, ça charge en ligne droite les défenses pointant sur la cible. Cette fois je savais quoi faire, je m'étais entraîné sur ce mouvement, et j'avais confiance en moi mais j'avais aussi besoin d'élan. Je me mis alors à courir vers lui, mouvement d'épée afin de bien la tenir, je fis un bond en avant, les jambes en avant, mais mon objectif n'était pas de lâcher un kick sur la bête, non non, dois-je vous rappeler que je suis un artiste ? Tuer aussi c'est un art. Pied en avant, je faisais une légère rotation, me retrouvant alors face au sol, et au dos de ma cible, d'un violent coup d'épée je m'accrochai à son cou ou son dos... En fait, pour dire vrai, je m'étais entraîné à bien sauter, le planter de lame était pas forcément au point, toucher la cible c'était déjà bien. Et vint l'instant de regret, celui où j'apercevais que je ne l'avais pas tuer, et que fais une bête blessé mais qui n'est pas infirme ? Elle court... et vite.

Accrochais à mon épée toujours dans sa chair, je fus entraîné dans ses zigzags horrible, un véritable rodéo sauf que cette fois si je lâchais j'étais mort, perdre mon épée c'était perdre mon espérance de survie. Finalement après une minute des plus stressante le sanglier finit par heurter un arbre le mettant KO, ou alors mort, je ne savais pas mais je m'ôtai le doute en empalant son crâne, hors de question qu'il se relève.

J'en avais deux au compteur, et il c'était écoulé quoi, 6-7 minutes ? c'était peut-être pas fantastique mais je n'étais pas fatigué et je pense que c'était le plus important.
Mais à force de se venter de sa réussite, le karma fini par nous rattraper. Pourquoi je dis ça ? Je me retrouvai face à trois ours, d'abord étonné, je jetai un coup d’œil à droite puis à gauche avant de me rendre compte que j'étais en plein dans la forêt. Se battre et se battre, il ne fallait faire que ça .

Bien bien, venez décorer mon appart les bestioles !

Plein d’entrain je chargeais mes cibles, puis sans forcément réfléchir je fis demi tour. Ca vous étonne ? J'allais courir sur trois ours, un ours c'est pas un sanglier, une droite et c'était la fin de ma journée, alors je préférai courir. Evidemment je fus accompagnais par mes nouveau amis, qui avaient peut-être envie de discuter, mais je ne voulais pas trop leur poser la question. Maintenant quoi ? Je devais penser à la suite, je courais dans une forêt, potentiellement remplis de truc comme ce qui suivait mon derrière. Devais-je sortir mon livre ? Mais quel acte utiliser ? Le soin était inutile, restèrent la terre et le vent... Apparemment j'avais besoin de temps de réfléchir. Je devais donc réfléchir à un moyen de me donner le temps de réfléchir... Une belle journée.

Il n'y avait pas moyen de distancer les ours, donc une cachette était à exclure. J'optai alors pour un arbre, contrairement à eux je pouvais l'escalader, j'avais déjà de l'élan, depuis un moment même, virage à droite, puis la course de ma vie en ligne en droite. Un appuie sur tronc, l'autre pied pour donner l'impulsion adéquat, j’agrippai une branche d'une main, d'une traction rapide je montai dessus, évitant à ce titre les mains griffus des bêtes. Pour assurer ma sécurité, je pris un peu plus de hauteur, m'asseyant sur une branche, je fis une pause, un peu d'eau en pensant à la suite.

La question n'était pas de comment les tuer, pas exactement, car à vrai dire je pouvais facilement en tuer un. La question était, et ensuite ? Comment faire pour enchaîner les deux autres, sans être blessé car oui le problème ici était de manager mes forces, car même si l'épreuve durait une heure, il fallait ensuite sortir d'ici, rentrer chez soit. J'avais un doute sur mes capacités, pourtant j'étais rapide, et endurant, mes entraînements montraient que mon corps était celui d'un soldat. Seulement entre un entrainement et la réalité, il y a quelque-chose qui change, l'émotion, le stress, l'appréhension, et ça c'était à moi de me débrouiller pour le manager.

Je me ressaisis, hors de question d'être vu comme une mauviette, et puis merde la chance, faut la provoquer. Etais-je fou ? La question ne se posait plus il me semble. Je rangeai la bouteille dans la poche intérieur de mon manteau, mon épée en main je me laissai tomber. J'allais faire ce que je savais faire, tombant sur la tête d'un ours qui se tenait sur deux pattes. Je lui plantai mon arme entre les deux yeux, fin de sa vie, ensuite... on improvise soldat ! Les deux autres venait vers moi voulant me tomber dessus les pattes en avant pendant que leur camarade tombait en arrière. J'étais déstabilisé, et manquais de force au vu de ma position, je fis valdinguer mon épée vers l'un des ours en sautant en arrière, je semblais avoir touché ses yeux, ça c'était pas mal.

Il en restait un de valide, mais il était énervé, je le comprenais, deux amis blessés, peut-être même sa famille, il avait vécu avec eux, ris, pleuré, qui sait, il avait le droit d'être en colère. Mais bon sa colère voulait ma mort et j'étais quelque peu en désaccord avec ça, je me mis en garde, pointant le bout de mon épée "de pauvre" devant lui. Il avança, moi je ne bougeais pas, pas encore je devais contre attaquer, c'était le plus simple face à eux. Encore fallait-il savoir d'où le coup allait venir, parce que oui j'en savais rien il était enragé le bougre. Arrivant à ma portée, il se mit debout et balança ses pattes avant autour de moi, je pouvais pas esquiver les deux, son allonge rendait mon esquive par l'arrière impossible, sa tête m'attendait en cas de saut et si je l'attaquais, je risquais de prendre ses griffes de plein fouet et en plus qu'il me tombe dessus donc la mort assuré. Ainsi soit-il pour l'épreuve de force, mon épée bloqua la patte à ma droite tandis que mon avant bras tenta de retenir celle-de gauche. Rivaliser avec un ours n'était pas chose aisé, l'une de ses griffes s'était arrêté sur la partie haute de mon bras, à la limite de mon épaule. Un ongle pointu dans un muscle, ça réveille... non c'est pas vrai ça faisait un mal de chien. Mais venait maintenant ma contre-attaque, mon bras armé s'élança sur son ventre mis à nu, j'avais visé vers ce que je pensais être la place de son coeur, tout en partant en dessous de son bras droit, un petit espace accessible via une roulade.

Une fois libre je repris l'épée planté et d'une rage qui venait de m'envahir après ma blessure, j'ouvris le ventre de la bête, il fallait qu'elle crève, ne serait-ce que pour avoir blesser ma personne, qu'elle crame, soit ramené à la vie pour que je puisse la tuer de nouveau. Jonchant le sol il n'en restait qu'un que j'achevai sans trop me prendre la tête.

Je sens que je vais vraiment m'énerver. Mais bon, 5 en moins en tout.

Je ne savais pas où en était l'autre débile au nombre d'éliminations. Ma montre indiquait 20 minutes de défi écoulées, étais-je en avance ? Je ne savais pas trop, et ça me dérangeait de ne pas savoir. Avec l'adrénaline j'en avais oublié que j'étais blessé, une blessure dont la douleur venait de revenir, elle était forte lorsque je levais mon bras ou forçais, mais supportable le reste du temps, je décidai donc de ne pas utiliser mon livre pour soigner cela mais plutôt de continuer d'avancer. Avancer... mais vers où ? la forêt devenait un labyrinthe qui, dans une autre situation, m'aurait donné envie d'effectuer une sieste de réflexion. C'était malheureusement ni le moment, ni l'endroit pour ce genre de pratique. Je traversais les feuillages des arbres anciens, pour me retrouver proche d'une rivière où un loup semblait savourer sa chasse, j'hésitais à l'assassiner, car un loup ne se déplace pas seul, il devait y avoir une meute, normalement. Je contournais alors le loup afin de vérifier si oui ou non sa famille allait le rejoindre. Après une vérification malheureusement trop bâclé à cause de mon envie de prendre de l'avance sur mon adversaire, je me décidais à prendre la vie de cet être qui ne voulait que survivre.

Il y avait un espèce de sentier depuis la forêt jusqu'à la rivière, je pouvais donc atteindre le loup silencieusement, évitant les buissons qui m'auraient fait remarqué par la bête et je me serais encore entraîné dans une histoire sans nom pour survivre à la confrontation. Mais rien n'est facile dans ce lieu, c'était la réflexion que j'allais très bite me faire. Comme si un loup occupait à manger n'était pas un danger, pauvre de moi... Les problèmes venaient tout juste de commencer. Aussitôt le sentier entrepris, j'entendis des bruits venant de buissons un peu plus éloignés, mais qui n'en pas moins assez proche, assez pour m'inquiéter un peu. Seulement lorsque je jetai un regards en direction de la forêt le temps d'un instant pour ensuite me reconcentrer sur ma cible, cette dernière était justement en train de me rendre la pareil. Son grognement, inoubliable, rapprocha les bruits pour dévoiler ceux qui en étaient responsable... une meute de loup. Ils étaient quatre, cinq avec celui que je voulais tuer. Je ne me sentais pas en bonne situation, et c'est une manière polie pour dire que j'étais dans une merde sans nom. Je me rappelais qu'il y a pas si longtemps je rêvais d'une sieste sous les arbres, pourquoi j'avais pas fait ça ? L'histoire sans nom pour survivre allait commencer.

J'avais une option qui était de me jeter dans l'eau et me laisser emporter, sauf que je savais que celle-ci était empoisonnée, donc boire la tasse pouvait être fatal. Deuxièmement un loup me faisait face, celui que j'avais interrompu dans sa dégustation de sanglier sur son lit de ... rien en fait. Me farcir cinq loups était l'idée la moins intelligente de la journée, j'en voyais pas beaucoup de mon rang pouvant rétamer cinq loups les prenant en embuscade. N'ayant pas de solution, je chargeai tout droit, pas le temps de les laisser attaquer, si je faisais ça j'étais mort, je plantai ma lame dans le cou du loup. Le sang jaillissait fortement, j'avais sectionné son artère, ça en faisait un de plus, mais la médaille avait son revers. Il me poussa, déséquilibré, je retirai ma lame, et me déplaça sur le côté. Un coup de griffe me caressa le dos, une belle patte m'avait attrapé et d'un coup sec, traversa le cuir de mon manteau pour me taillader de long en large. Le choc me fit tomber dans l'eau, me voyait plonger, j'inspirai le plus d'air possible et bloqua ma respiration, je savais que j'allais, quoiqu'il arrive subir le contrecoup de ma rencontre avec l'eau, mais je tenais à réduire ma futur douleur Les loups eux ne m'avaient pas suivie, essayant d'abord de longer la rivière, ils laissèrent tomber au bout de quelques mètre, bloquer par la nature, encore heureux

La question était : Où j'allais atterrir ?

Je savais nager depuis mon plus jeune âge, vivant pratiquement à la plage, la mer était ma deuxième maison. Mais nager dans une eau qui pouvait me tuer était une première, je ne pouvais dire sur combien de mètre j'avais été traîné, ça se comptait peut-être plus en kilomètre d'ailleurs. Je jetais un coup d’œil aux alentours, silence complet, sans plus tarder je m'agrippai à une pierre pour remonter à la surface, je me sentais tout engourdi, j'étais certain de n'avoir pas bu de l'eau de la rivière, mais qui sait quelques gouttes ont pu suffire. Je sentis la douleur de ma blessure au dos qui me laissa quelques instant couché sur l'herbe, je saignais et à ce moment que je fis le rapprochement, l'eau étais rentré dans mon organisme par mes blessures, je n'étais donc pas en sécurité dans l'eau, et je n'avais aussi plus de temps à perdre. Dans un effort étonnement intense, je pris mon livre dans ma poche intérieur, qui était mouillé, certes, mais ce n'est pas un livre comme les autres. En ma possession il reprendra toujours sa forme initiale et donc de ce fait, les pages commençait déjà à sécher lorsque je le posai au sol.

Ouvrant la première page, je me mis à lire le prologue, je ne sentais plus mes jambes et je voyais mes veines prendre une couleur plus foncée, signe que mon espérance de vie devenait de plus en plus courte.

Lorsque la guerre des bêtes mènera le monde à sa perte,
La déesse descendra des cieux.
Des ailes de lumière et d'ombre se déploieront au loin,
Elle nous guidera vers le bonheur, de son don éternel.

J'étais réconforté, ces quelques mots, alors que je m'étais allongé vers ce "ciel", prenaient vie.
Cette tour est le prologue, le commencement d'une histoire. Tout concorde...

J'aimerais vous dire que le poison était la cause de mon délire... mais malheureusement ce n'était pas un effet listé dans les recueils. Une aura blanche m'entoura, et d'un geste de main je rassemblais l'énergie dans mon corps, elle agissait comme le câlin d'une douce dame, une force venu apaiser mes douleurs, mon épaule guérissait, la plaie de mon dos commençait à se refermer, tandis que mes veines redevenaient vertes et mon corps mobile. Je me sentais de nouveau moi-même, excepté un petit détail.

J'AI BESOIN D'AFFECTION, IL ME FAUT UN CÂLIN !!!!

Oui j'avais pas forcément précisé ce détail au sujet de mes pouvoirs, mais lorsque j'utilise l'énergie d'un acte, je ressens le sentiment inverse pendant quelques temps, à cause de l'action d'expulser d'un coup l'énergie, ça perturbe le cerveau. Ayant accumulé du réconfort, c'était comme si j'en avais plus du tout, donc il m'en fallait. Me relevant d'un coup je couru dans la forêt, pas d'observation à droite ou à gauche, je pouvais courir vers la mort que je l'aurais pas remarqué. Je cherchais n'importe quoi pouvant me libérer. J'essayais d'agripper un arbre, rien. Je me jetai au sol, caressant l'herbe, aucun effet. Des petites larmes coulèrent sur mon visage, j'avais besoin de quelqu'un.

Et c'est là que j'entendis quelqu'un

Je veux pas crever, à l'aide !

Par la déesse ! Un miracle ! Je cherchais où ça pouvait provenir, elle continuait de crier, car oui cette voix était aiguë, comme celle d'une femme. Je pris mon épée en main et suivis sa trace, car je savais que si elle était jolie, elle pouvait me rendre normal en un rien de temps. Elle était pourchassée par plusieurs bêtes et d'espèces différentes, dont une que je n'avais pas encore croisé, ce qui était sûr, c'est que ces pattes étaient pas épaisse. Les cries se faisaient plus intense, j'allais donc dans la bonne direction, puis plus rien, je ne l'entendis plus, un coup de stress qui me fis augmenter mon allure, de quoi impressionner les coureurs des Jeux Lyolympiques. Cette fois ce n'était pas la fille en détresse que j'entendais mais le grognement des bêtes, je pouvais les voir, faisant face à un arbre, ils semblaient chasser une cible dans les hauteurs et c'était à ce moment que je la vis.

Je contemplai cette chevelure dorée, ses yeux marrons qui venaient de se porter sur moi, elle n'avait plus besoin de crier, pas même de supplier, ne serait-ce qu'un mort, j'étais là. Au diable ce défi, je préférai perdre et être vu comme une mauviette plutôt que d'abandonner une femme à sa mort.

Alors les bestioles, ça veut bouffer ? Tant mieux parce que moi ... JE VEUX UN CÂLIN !

Manque d'affection et une femme en détresse... Il ne fallait que ça pour que je pète les plombs. En face de moi il y avait pourtant du monde, ours, sangliers, loups, la totale. Je savais déjà que j'allais finir sur un arbre aussi, c'était évident, j'étais tellement stressé que j'arrivais même pas à compter le nombre d'ennemis, ça dépassait cinq de toute façon. Même ma passion avait des limites, je me demandais pourquoi j'avais fais ça, comme dans ces spectacles d'écoles où on se retrouve devant tout le monde, le traque monte et on se dit que c'est la connerie du siècle. La différence c'était que là la bêtise pouvait m'être fatale. Battre toutes ces bêtes aurait été une pierre deux coups, mais je ne me faisais pas d'illusions, j'espérais au moins les envoyer ailleurs afin que la magnifique blonde puisse s'enfuir.

Ne t'en fais pas, je vais les envoyer ailleurs, profites en pour courir !

Je faisais le dur, mais s'il venait à me sauver alors que j'étais supposé l'aider, mon ego se serait suicidé en même temps que le respect.

Je peux peut-être t'aider, j'ai laissé tomber mon arc, si je l'ai je pourrais les atteindre à distance. me répondit-elle

Laisser tomber son arc ? Autant se jeter dans le vide ça allait plus vite... cependant je comprenais que voir une troupe d'animaux affamés pouvait faire perdre les moyens.

Je comprends, ce moment de peur lorsque l'on sent la présence de la Mort, c'est une adrénaline qu'on aimerait ne pas avoir. L'impossibilité de réfléchir, seul les réflexes agissent, le cerveau se déconnecte car la peur la rendu inutilisable...

Mais qu'est-ce que je faisais ? C'était pas le moment pour la tirade, ni pour tenter une drague, j'avais pas le temps de finir de parler que la cavalerie venait à moi. Je partie dans une direction aléatoire, la blonde m'indiqua que son arc était dans la direction opposée, c'était un bon début. Retrouver un arc, Je ne savais pas comment il était, était-ce son pouvoir ? ou juste un arc banal ? Me voilà à chercher une arme dans une forêt, j'avais la direction mais comment bien cherché, elle criait et courait pendant des minutes. J'essayais de retrouver son arc en suivant les traces de pas, en faisant cela je pouvais surement remonter jusqu'à son arme. Seulement je ne courrais pas plus vite que des loups, des sangliers ou des ours, des zigzags prolongeaient ma survie, c'était la seule chose que j'avais en tête. Je devais bien réfléchir à comment les semer, car si je m'arrêtais ou me retournais, ce serait pour combattre, ou mourir. Allez savoir par quel miracle de la déesse, l'arc était visible, suivre les traces étaient la bonne chose à faire, je pu le récupérer et escalader un arbre pour me vite me mettre à l'abri.

Alors que je m'attendais à ce que mes chasseurs attaque l'arbre où j'étais, ils revinrent sur leur pas. Inattendu, c'était lorsque je redescendis et suivis les traces de pas de nouveau que je compris pourquoi. Il y avait une trace que je n'avais pas réussi à reconnaître, et si l'animal était encore là-bas ? Ma damoiselle était en danger, plus que jamais. Je devais me courir, plus vite que les bêtes, qui sait ce qu'était cet animal, peut être un leader de la zone, je n'en savais rien, je ne pensais qu'à elle, non ce n'était pas un coup de foudre, je suis juste un gentleman, un gentleman pas du tout émo.