Event - Stopper leur folie

Alors que la villégiature psychée sombrait peu à peu dans le calme, les performances des montagnards ayant été très peu remarquées, un cri résonne dans tous le village.

"Les équipés ont attaqué les renforcés ! c'est la guerre !"

Un jeune homme, ayant vu l'horrible graffiti laissé par les équipés souls, cours dans tout le village, réveillant ses congénères. En quelques minutes, les lumières s'allument, et les hommes et femmes psychés sortent, se regroupant sur la petite place centrale. Les traits tirés, la plupart vêtus de leurs vêtements de nuit, tous cependant semblent partager la même inquiétude, qui se répand telle une maladie, même dans le cœur des plus enhardis. Isobe arrive à son tour, l'air grave, grimaçant à chaque pas suite à sa blessure lors de l'épreuve de pêche. Tous se tournent vers lui, espérant de bonnes nouvelles, mais le jeune homme hoche négativement la tête.

"J'ai bien peur que ce soit vrai..."

Les psychés échangent des regards terrorisés, certains commencent à parler, et très vite un brouhaha se crée. Isobe n'essaie ni d'y mettre un terme, ni de répliquer quoi que ce soit, alors que la foule désespère. Il semble plongé dans ses pensées. Puis, après un temps qui semble être une éternité, il déclare, l'air de rien.

"Je pars pour Amagasaki."

Le brouhaha continue, et le maitre, comme de nouveau sur terre, dit alors plus fort :

"Je pars pour Amagasaki !"

Les conversations se taisent, et l’attention est de nouveau portée sur l'homme en chemise de nuit.

"Je pense que c'est la seule solution. Que ceux qui le veulent me suivent."

Et, déjà, le maitre tourne les talons, direction sa maison, alors que tous semblent interloqués par sa déclaration. Si Isobe rentre, cela veut dire que...

"Alors vous fuyez les combats ? Vous savez qu'on pourrait nous attaquer, et vous préférez fuir comme un lâche ?!!"

Très calmement, le jeune homme se retourne de nouveau, comme surpris par la phrase lancée par une jeune femme, l'air déterminée. Il dit alors, toujours sur le même ton :

"Je suis inutile en combat, et je pense que je serai plus utile à Amagasaki, car là se trouve la solution. Si d'autres pensent la même chose, ils peuvent me suivre."

Et, sur ce, il retourne vers ses affaires, dans sa petite résidence. Des rumeurs commencent à circuler dans la foule, et le jeune femme ayant pris la parole commence à remettre en doute le maitre des psychés.

"La solution, tu parles..." Elle hausse alors la voix, pour se faire entendre des psychés. "Écoutez ! Je ne sais pas ce que ce fou veut faire, mais je crois qu'il a surtout peur de se battre. Mais vous savez très bien que si c'est vraiment la guerre, alors certains viendront nous affronter aussi ! Il faudra être prêts ! Alors, suivez ce malade si vous voulez, moi je resterai pour défendre ma maison !!"

Une clameur réponds à son discours, certains psychés commençant déjà a rouler des bras, comme pour se préparer. Pourtant, tous ne semblent pas prêts à la suivre, quand d'autres pensent carrément suivre le maitre des psychés, en qui ils vouent une confiance absolue. En tout cas, il vous faudra vous aussi faire votre choix !

Tout commença en plein milieu de la nuit. Comme la plupart des autres psychés, elle était encore en chemise de nuit, même si cela la gênait vu que cette dernière était courte et que l'on pouvait voir ses cicatrices, mais personne ne semblait s'en soucier. Il pensait tous à autre chose... La guerre.  Les équipés avaient attaqué les renforcés créant ainsi un énorme chaos. Bien qu'elle ne le montrait guère, elle s’inquiétait de ce qui allait se passer, non pas pour la ville mais pour sa sœur. Forte heureusement cette dernière était encore entrain de dormir pour l'instant. Alors qu'elle réfléchissait à un moyen de pouvoir la mettre en sécurité elle entendit vaguement le chef des psychés dire quelque chose.

"Je... rs pou... gaki.”

Ces mots avaient attiré son attention. Si il y avait bien quelqu'un qui était considéré comme étant "sage" c'était lui.

"Je pars pour Amagasaki"

Ces mots avaient fait taire tout le monde.

"Je pense que c'est la seule solution. Que ceux qui le veulent me suivent."

Helena, après avoir écouté Isobe, réfléchit pendant quelques secondes, ignorant ce que les gens se dirent. Aller à Amagasaki n'est pas une tâche aisé mais cela en fait aussi l'endroit parfait pour se cacher le temps que la guerre se calme... Après y avoir réfléchit plusieurs fois, elle ne voyait pas d'autres solutions et décida de retourner chez elle pour se préparer à partir avec sa sœur dès que possible. Une fois un petit sac avec le minimum nécessaire était fait, elle partit réveiller sa sœur doucement.

"Lily. Réveilles toi.
- Grande sœur ?
- Nous devons partir... La guerre vient d'éclater... Nous ne sommes plus en sécurité ici...
- Et papa ? Où est-il ?
- Ne t'en fais pas pour lui. Il s'en sortira mieux sans nous."

C'était un mensonge. Elle aurai préféré que sa petit sœur ne se soucie pas de cette ordure mais elle est comme elle est.

"Et où-est-ce qu'on va ?
- Dans un endroit où l'on sera en sécurité. Habilles-toi vite ! Il faut que l'on parte tout de suite.
- D'accord..."

Une fois que tout est près, elle partit avec sa sœur, qui peinait à rester éveiller, rejoindre le groupe qui partait pour Amagasaki.

Le grand homme énigmatique sors finalement de sa maison, pleinement habillé. Ses lunettes rondes et son manteau imposant lui redonnent cette étrange aura qu'il a habituellement, et il rejoint le groupe de Psychés voulant abandonner la ville, sous le regard toujours courroucé de ceux qui avaient choisi de rester pour se battre. La femme rousse, présumée nouvelle cheffe des combattants, tance une dernière fois le groupe maintenant presque au complet.

"C'est ça... Rentrez vous cacher. Quand les vainqueurs de la guerre viendront vous chercher au manoir, alors vous regretterez."

Une ombre fugace de tristesse passer dans son regard, puis elle se ressaisit, ajustant son épée autour de sa taille. Si le maître ne peut pas les défendre, ils devront se défendre eux même. Isobe secoue la tête, lâchant simplement, avec une froideur glaçante :

"La moitié d'entre vous seront morts avant demain."

Et, sur ces paroles, le bâton du maître se met à luire. D'une lueur faible dans un premier temps, mais bientôt aussi élevée que celle d'un phare, obligeant toute l'assemblée à fermer les yeux... Pour les rouvrir en se retrouvant face à un bien étrange engin. Un aéronef, flottant, comme irréel. Assez large pour contenir une centaine de personnes, le grand véhicule se présentait sous la forme d'un pont principal, avec une grande hélice derrière l'appareil, et, le surmontant, un immense ballon. Isobe chancelle, avant de s'adresser au groupe partant, médusé par une telle apparition :

"Allez y, montez. Nous n'avons pas de temps à perdre."

Vous vous engagez donc sur l'aéronef par la passerelle, ébahis. Il faut dire qu'aucun engin de ce genre n'existe, et que, si la mécanique vous intéresse un tant soit peu, vous savez bien que des prototypes ont été créés, mais qu'aucun n'est fonctionnel. C'est donc avec appréhension que vous montez sur le pont, alors que ceux qui se préparent à combattre vous regardent avec des yeux plus ronds que jamais. Isobe monte une fois que tous ceux qui le souhaitent sont montés, et se dirige vers ce qui semble être un gouvernail. Insérant son bâton dans un orifice semblant être prévu à cet effet, et le tenant de ses deux mains, il s'immobilise, alors que l'appareil, comme par magie, se met en marche avec moult grincement. Isobe grimace au moment ou l'appareil quitte définitivement le sol, lentement, avant de s'élever de plus en plus, laissant la cité Lyolympique devenir de plus en plus petits sous vos pieds, alors que les premiers feux s'allument. Le silence se fait petit à petit sur l’aéronef, alors que tous comprennent. C'est définitivement la guerre.

Isobe finit par le trancher, d'une voix plus haletante et bien moins stable qu'à l'accoutumée.

"Écoutez... Je sais que vous m'avez suivi pour diverses raisons. Certains souhaitent simplement se réfugier, d'autres pensent que j'ai une solution... Et vous avez dans les deux cas raison... Comme... vous l'avez compris, la situation est urgente, c'est pourquoi j'ai sorti... un de mes atouts. Nous devrions arriver à Amagasaki d'ici une heure... Alors, ceux qui souhaitent y rester... restez-y. Car je pourrai... échouer. Mais, si d'autres veulent m'aider... sachez que l'Aeris puise dans mon énergie pour voler... Toute aide est donc la bienvenue... Car... Car je pense savoir comment les arrêter. Mais vous devrez... plonger... avec moi dans les plus sombres secrets des Psychés... Et vous n'en sortirez pas... Indemnes."

Un silence se fait alors, alors que les Psychés se regardent. Il leur reste une heure, à prier que leur maitre tienne bon, et que tout se passe bien. Et à se décider. Car ce que vient de faire Isobe, avec ce qu'il semble appeler l'Aeris, est miraculeux, mais ses paroles sont tout sauf rassurantes. Quels autres miracles ou malédictions cet homme cache t'il dans sa manche ?