"Aurais tu entendu parler de cette rumeur ?"
Mon regard embrasé se plonge dans les iris glacés de mon compagnon. Abyss, larve insipide, être borné, à l'intelligence ridicule, au charisme inexistant, à la présence irritante. Mais si doué de la lame.
"Cette rumeur ridicule racontant que l'être se cachant derrière ces portes serait un dieu ?"
Il ne peut y avoir qu'un sel dieu sur ce monde, et ce dieu est une déesse. Une déesse cruelle, une déesse de mort, inhumaine, démoniaque, surpuissante, infinie, inégalable. Peu importe ce qui se trouve par ici, il ne peut m'égaler. Ma destinée est bien trop grande, inexorable. J'ai un soupir, feignant l'indifférence, mais mes yeux luisent de cette intention meurtrière qui leur est trop familière. Je ne sais pas de quel bois est fait la créature qui nous attends, mais je sais qu'elle est différente.
La tuer sera un délice.
Nous attendons donc, tous les deux, nos armes sorties, devant les gigantesques portes. Comme forgées dans un acier d'un autre temps, elles sont parcourues de caractères étranges, d'un langage inconnu. Cependant, comme l’immense mur de pierre dressé devant nous, elle semble respirer. Des courants bleutés parcourent la structure, comme un flot d'énergie, variant sans cesse de luminosité. Je pose ma main dessus, et ait un petit glapissement de surprise en constatant que l'emprunte bleutée de ma main était restée un court instant sur la porte, avant de disparaitre doucement. Le contact de ce métal était étonnamment chaud, et doux. C'était très... déconcertant.
Je jette un nouveau regard vers Abyss, comme apaisée par cette drôle d'expérience.
"Alors, on y va ?"
On va explorer cet endroit par nous même ? On va trouver ce qu'il cache ?